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Expositions > Paroles Muettes. Par Nabila Kalache et Mourad KrinahÀ propos des artistes Nabila Kalache est designer. Elle vit et travaille à Alger. Elle est diplômée de l’École Supérieure des Beaux-arts d’Alger Ahmed et Rabeh Salim Asselah, en design aménagement (1998). Elle expose ses créations (Chauffeuse MOM, collection de tapis, tabourets ZWIN…) en Algérie et à l’étranger. Elle a participé à plusieurs éditions de ARTIFARITI (2009, 2010, 2011, 2012, 2013 et 2017). Elle a aussi exposé à "Le Design Italien rencontre le Design Algérien" (MAMA, Alger, 2017-2018), à DAK’ART (2014), aux DESIGN DAYS de Dubaï (2014), aux DESIGNERS ALGERIENS (IMA, Paris, 2012), au Salon Africain du Design de Cotonou (Benin, 2010), à Design à Dar Abdeltif (Alger, 2008), à la Biennale Internationale de Design de Saint-Etienne (2004), au Design Nouvelle Génération (Le VIA, Paris, 2003). Elle a contribué à la mise en place des journées d’études sur "La production esthétique dans les sociétés en crise" et dans le numéro 33-34 de la revue NAQD, "l’Esthétique de la crise II. Par-delà la terreur" (Alger 2016). Elle a participé à l’Université Populaire des Mouvement Sociaux "Autodeterminacion del pueblo Saharaui, otras autodeterminaciones" et à Artifariti 2017 (Boujdour-Camps de réfugiés). Mourad Krinah est graphiste et plasticien. Il vit et travaille à Alger. Il est diplômé de l’École supérieure des Beaux-arts d’Alger (2006) en Design graphique. Son travail s’intéresse essentiellement aux images véhiculées par les médias et à leur impact sur le comportement des individus. Ses œuvres mêlent collages numériques, retouches d’images et travaux personnels dans un souci de décontextualisation-recontextualisation des images en question afin de leur donner un nouveau sens. Il a notamment exposé à trois éditions de Artifariti (entre 2009 et 2011), à New York (MoCADA, 2013), à Johannesburg (MOAD, 2016), à Dubai (DXBDW, 2016), à Paris (BULAC, 2015), à Bari (BJCEM, 2008), à Londres (Saatchi Gallery, 2015), à Dakar (Dak’art 2014) ainsi que dans plusieurs villes d’Algérie.
À propos du projet Paroles muettes Certains peuples opprimés, tel le peuple sahraoui, sont réduits au silence par leurs oppresseurs et par la communauté internationale, insensible à leur situation. Afin de faire entendre leur voix, nous avons utilisé le langage des signes. La partie photographique utilise les scans des mains qui forment l’alphabet des signes, la composition reprend l’article 5 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme : "No one shall be subjected to torture or to cruel, inhuman or degrading treatment or punishment". La partie vidéo utilise le langage des signes pour raconter la situation dramatique du peuple sahraoui, avec des mots forts tels que : "torture", "séparation", "liberté", "paix", etc. Dans cet exercice esthétique, nous donnons la parole à l’image par le biais du langage des signes. Tout comme l’image redonne la parole à qui sait l’entendre. Cette parole, qui rendra visible ces personnes dont on ne perçoit plus que la silhouette, seul l’écho du ressenti, audible par celui qui tendra l’oreille, entendra battre ces pieds qui laissent des empreintes au sol, écrivant ainsi leur histoire, une histoire balayée par le vent, balayée des mémoires de ceux à qui le présent échappe. Enfin, l’utilisation du langage des signes, un langage transfrontalier dépasse le cas particulier des réfugiés sahraouis pour devenir le symbole de tous les peuples opprimés et réduits au silence, quelles que soient les époques et les situations géographiques. L'exposition sera présentée en salle 1 (RDC) du site Saint-Charles de l'université Aix-Marseille pendant toute la durée des Rencontres. |
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